Le calame ensanglanté est un recueil de poèmes originaux. Purs ! Disciple de droite ligne du maître Botey Zady Zaourou, Diahou N’Guessan Bertin est un puriste, un conservateur, un panafricaniste…un anticonformiste. Ce qui fait le charme de sa poésie c’est justement, cette force à ne pas s’inhumer en deçà des périphéries de règles dites conventionnelles. « Soyez réaliste, demandez l’impossible ».
Diahou N. Bertin a compris le sens de cette assertion de Breton. Lui qui brise toute règle, restituant à la poésie sa quintessence originale ! Le Calame ensanglanté est un livre sacré. Un nid de sagesses consacré à la quête du bonheur. Le poète est un sachant. Comme le kômian en pays Akan, il a le pouvoir de sarcler son champ de prédilection, psalmodier les versets incantatoires en langue afin d’apostropher les djinns. Le but de cette dialectique est de dé-livrer, de dé-couvrir, de dé-voiler, de dé-baillonner et de dé-barbouiller l’épaisse brume poussiéreuse qui obstrue l’arrivée du bonheur.